Multiwhat
Multi-quoi ?

Bref guide sur le
multilatéralisme
et son rôle au quotidien

Multi-what?

A short guide on multilateralism and its role in our daily lives

Introduction :
Multi-quoi?

Le multilatéralisme est un terme que l’on entend souvent dans le contexte des relations internationales, notamment de nos jours. On dit par exemple que le multilatéralisme est attaqué. Mais est-ce que l’on comprend vraiment ce que cela veut dire ?

Le multilatéralisme est essentiel pour établir et conserver la paix, améliorer la qualité de nos vies et défendre les droits humains. Il est également indispensable dans la gestion de problèmes internationaux complexes, ou de crises sanitaires. Lorsque plusieurs pays affrontent un même problème ensemble, ils obtiennent inévitablement de meilleurs résultats.


Multi-quoi ? a été inspiré et conçu par le Projet de Changement de Perception de l’Office des Nations Unies à Genève, dans le but de contribuer à une meilleure compréhension de ce concept. Ce site vise à présenter à un public vaste et non spécialisé, une notion complexe et souvent mal comprise, en mettant non seulement en avant le rôle essentiel que ce concept joue dans le système international, mais aussi son impact concret dans nos vies quotidiennes.

Définir le
multilatéralisme

Le multilatéralisme désigne, traditionnellement, une action collective coordonnée entre au moins trois acteurs. Ce concept implique le partage, par les acteurs concernés, de l’idée qu’il est dans leur intérêt de travailler ensemble, afin de résoudre des problèmes que leurs efforts individuels ne permettraient pas de résoudre. Le multilatéralisme aide les nations à surmonter des crises internationales complexes, en adoptant une approche universelle. En résumé, il s’agit d’un outil politique, d’un état d’esprit et d’une méthode d’action. La devise du multilatéralisme serait : « ensemble, nous sommes plus forts ».

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— Le terme « multilatéralisme » vient de l’association de deux mots latins : multus (nombreux) et latus (côté). Littéralement, le terme veux dire « ayant plusieurs côtés ». Ce mot a d’abord été utilisé en géométrie, avant d’être appliqué à la politique.

— L’édition définitive et intégrale du dictionnaire de la langue anglaise Merriam-Webster définit le terme « multilatéral » comme un objet doté de nombreux côtés, quelque chose qui implique la participation de plus de trois parties, comme dans le cadre d’un traité, de garanties, d’un contrat, etc. Ce terme est associé à une série d’accords internationaux qui visaient à remettre en place un ordre international après la guerre.

— Ce même dictionnaire donne une définition de « multilatéralisme » qui est souvent oubliée dans le discours politique, mais qui constitue la base du système international commercial et financier : « liberté des échanges commerciaux et des transferts de devises, de manière à ce que chaque pays ait une balance commerciale avec la totalité de l’espace marchand, mais non pas nécessairement avec un pays en particulier ». Le dictionnaire distingue cette notion du concept de « bilatéralisme ».

— Dans un système multilatéral, les coûts et les bénéfices des coopérations internationales ne peuvent pas être jugés sur la base d’une seule interaction. Le multilatéralisme crée un mécanisme de négociation constante qui génère des concessions et des gains, ainsi que des possibilités d’équilibrer les gains et les pertes sur le long terme.

— Il permet à toutes les parties de participer au processus de décision et de faire entendre leur voix. Qui plus est, les décisions multilatérales reposent sur des accords collégiaux.

— La coopération est au cœur du multilatéralisme. Le système multilatéral offre aux acteurs internationaux un espace de coordination. Il encourage également les échanges d’informations et de pratiques exemplaires. C’est un espace dans lequel il est possible de régler des litiges par le dialogue et par la persuasion, en respectant des normes collectives.

— En résumé, dans le cadre de négociations multilatérales, aucune partie ne gagne tout, mais toutes les parties gagnent quelque chose.

L’évolution du
multilatéralisme

Le système des Nations Unies et le Prix Nobel

En 2001, le Prix Nobel de la Paix a été décerné conjointement aux Nations Unies et au Secrétaire Général des Nations Unies,
Kofi Annan, pour leurs « efforts en vue d’un monde mieux organisé et plus pacifique. » Le Prix Nobel de la Paix a été remis plusieurs fois à des fonds, des programmes et des institutions spécialisées de l’ONU, ainsi qu’à d’autres organismes des Nations Unies.

1954:

Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR)

1965:

Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF)

1969:

Organisation Internationale du Travail (ILO)

1981:

Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR)

1988:

Forces de Maintien de la Paix des Nations Unies

2005:

Conjointement remis à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (IAEA) et à son Directeur, le Dr. Mohamed el-Baradei

2007:

Conjointement remis au Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (IPCC) et à l’ancien Vice-Président américain et défenseur de l’environnement, Al Gore Jr.

2013:

Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OPCW)

2020:

Programme Alimentaire Mondial (PAM)

Les origines du multilatéralisme

La coopération multilatérale remonte à la nuit des temps. Certains universitaires estiment qu’il s’agit du socle sur lequel se sont constituées les sociétés organisées et que ce concept daterait de l’antiquité. De nombreuses civilisations ont laissé des traces prouvant l’existence d’accords permettant de réguler les interactions (politiques, commerciales ou financières) entre différentes entités.

Le multilatéralisme, tel qu’on le connaît aujourd’hui, a été développé pendant les négociations du traité de Westphalie, qui ont mis fin à la guerre de Cent Ans et à la guerre de Trente Ans, en 1648. Les traités de paix signés dans les villes allemandes de Münster et d’Osnabrück sont aujourd’hui considérés comme étant à l’origine du système étatique moderne international.

Le multilatéralisme moderne a progressivement pris forme au cours du 19ème siècle, et ses évolutions se distinguent en plusieurs phases.

LE CONCERT EUROPEEN

Le « Concert européen » est né suite au Congrès de Vienne de 1815, qui a mis fin aux guerres napoléoniennes et que l’on considère comme la première étape du développement du multilatéralisme moderne. Son principal objectif était de maintenir l’ordre politique en Europe en assurant un équilibre des puissances. Pendant cette période, on a également pu assister à l’émergence de conférences internationales régulièrement
organisées entre les Grandes Puissances, pour régler des litiges et éviter de nouvelles guerres.

LE MULTILATERALISME HUMANITAIRE

Des discussions multilatérales visant à défendre et à protéger les individus, et notamment les victimes de guerre et de violences, ont également fait leur apparition. La Convention pour l’Amélioration du Sort des Militaires Blessés dans les Armées en Campagne, mieux connue sous le nom de Première Convention de Genève, a été signée en 1864. Elle marque un tournant important dans la codification du droit humanitaire.

UN MULTILATERALISME INTELLECTUEL

Le 19ème siècle a vu l’émergence de mouvements « pacifistes » ou « internationalistes », qui faisaient la promotion de la paix internationale via une coopération mondiale et l’application d’un droit international. Ces mouvements ont préparé l’opinion publique et les esprits des dirigeants politiques à la création de la Société des Nations, la première organisation internationale mondiale.  

LES CONFERENCES DE LA HAYE

La Première Conférence de la Haye (1899) et la Deuxième Conférence pour la Paix de la Haye (1907) ont marqué deux étapes importantes dans le développement du multilatéralisme. La conférence de 1899  a conduit à la création de la Cour Permanente d’Arbitrage, le premier effort multilatéral visant à éviter les conflits grâce à des procédures d’arbitrage. La conférence de 1907 a poursuivi cet effort en rassemblant les représentants de 44 gouvernements, ce qui représentait à l’époque une grande partie des Etats existants.

Manifestations d'efforts multilatéraux au 19ème siècle et au début du 20ème siècle

LES PREMIERES ORGANISATIONS INTERNATIONALE

La Commission centrale pour la navigation du Rhin (1815) et la Commission européenne du Danube (1856), toutes les deux été fondées pour assurer la liberté de navigation, représentent les toutes premières organisations internationales. Ces deux fleuves traversant différents territoires nationaux et constituant une importante voie navigable, les Etats concernés se sont trouvés dans l’obligation de coopérer, afin de définir un accord mutuel relatif à la navigation, au transit, aux droits de douane et aux installations.

LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES les plus anciennes toujours existantes

On a constaté une complexification de l’envoi de messages à travers le monde suite à l’invention de la télégraphie, chaque pays ayant adopté son propre système de télégraphe. Les messages s’arrêtaient à la frontière, où ils devaient être transcrits avant d’être remis. Pour résoudre ce problème, la Convention télégraphique internationale est entrée en vigueur, en 1865, afin de fournir un cadre de normes et de règles communes permettant la simplification des communications entre les pays.

Saviez-vous que l’Union Internationale du Télégraphe (1865) et l’Union Postale Universelle (1874) figuraient parmi les premières organisations créées dans ce domaine, et qu’elles font encore partie du système des Nations Unies de nos jours ? L’Union Internationale du Télégraphe a, par la suite, changé de nom, et est devenue l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) que l’on connait aujourd’hui.

LE MULTILATERALISME DANS LA DEFINITION D’UN SYSTEME HORAIRE UNIVERSEL

Imaginez un monde dans lequel de nombreux méridiens différents sont utilisés, dans différents pays, comme références pour donner l’heure. En 1884, une réunion est organisée afin d’adopter une décision multilatérale : le Méridien de Greenwich est adopté en tant que référence du système de fuseau horaire mondial, une « norme de définition de l’heure pour le monde entier ».

COOPERATION INTERNATIONALE DANS LA LUTTE CONTRE LA DIFFUSION DES MALADIES

Les maladies n’ont pas de frontières. Avec l’augmentation de la circulation internationale des personnes et des marchandises, les maladies aussi, comme le choléra, le typhus, la fièvre jaune et la peste, ont commencé à se diffuser. Des conférences ont été organisées afin de lutter contre la diffusion de ces maladies, en harmonisant les mesures nationales de quarantaine et en mettant en avant l’importance de l’échange d’informations en cas d’épidémie.

LA PLUS ANCIENNE INSTITUTION SPECIALISEE – L’ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL (OIT)

L’OIT a été fondée en 1919 dans le cadre de la Conférence de la Paix de Paris, sur l’idée qu’une « paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale » . Aujourd’hui, 187 Etats font partie de l’OIT. Sa principale mission consiste à promouvoir le droit du travail, à encourager la création d’emplois décents, à améliorer la protection sociale et à renforcer le dialogue autour des questions relatives au travail.

circular symbol with the 17 SDGs
lire a propos des SDGs

La multilatéralisme devient mondial : la Société des Nations

La Société des Nations a été établie à la fin de la Première Guerre Mondiale, lors de la Conférence de la Paix de Paris, en 1919. En effet, le Pacte de la Société des Nations fait partie intégrante du Traité de Versailles. Sa fondation marque un tournant dans le processus d’institutionnalisation du multilatéralisme. La Société des Nations est la première organisation internationale mondiale créée pour assurer la paix et promouvoir la coopération entre les pays.

LE PACTE : LE DEBUT D’UNE NOUVELLE GOUVERNANCE INTERNATIONALE

Si vous faites partie d’un club sportif, vous devez respecter certaines règles relatives au  fonctionnement du club. Ce sont ces mêmes fonctions que le Pacte remplissait pour les membres de la Société des Nations. Ce document présentait en détail ce que les membres pouvaient faire et ce qu’ils ne devaient pas faire, et mettait en lumière le fonctionnement de l’organisation. Il définissait un véritable code de conduite, une manière de se comporter : les membres devaient faire preuve d’unité et de respect, devaient disposer de droits égaux, devaient prendre des décisions communes et devaient chercher à résoudre leurs différends de manière transparente et pacifique.

La création de la Société des Nations a permis aux représentants de ses Etats membres de s’entretenir régulièrement et de discuter de tous les grands sujets internationaux sur un pied d’égalité. Pour la première fois, les débats étaient publics et la presse était autorisée à participer aux rencontres diplomatiques. Plus important encore, un secrétariat permanent a été créé afin de gérer les processus intergouvernementaux de diplomatie multilatérale.

UNE PREMIERE TENTATIVE DE COOPERATION MONDIALE

La Société était active dans de nombreux domaines. Elle participait à la résolution de différends internationaux, fournissait une aide financière aux Etats, luttait contre les épidémies et soutenait la codification du droit international. L’organisation coordonnait les actions internationales de lutte contre l’esclavagisme et contre la traite d’êtres humains. Elle garantissait la coopération internationale des pays dans le domaine de la circulation et des communications, en ouvrant également la voie à la coopération intellectuelle et à l’aide aux personnes réfugiées.

Les gouvernements et les associations privées (que l’on appelle aujourd’hui ONG) étaient très actifs au sein de la Société des Nations.

Celle-ci comptait officiellement 60 Etats membres, ce qui représentait la majorité des pays existants à l’époque. Toutefois, l’organisation, basée à Genève, n’a jamais réussi à mettre en place un système mondial multilatéral, principalement à cause de l’absence des Etats-Unis parmi ses membres. En outre, à l’époque, une grande partie des pays du monde était encore sous domination coloniale.

Malgré ces obstacles, pendant les années 1920 et 1930, de nombreux traités multilatéraux ont été préparés et signés sous l’égide de la Société des Nations, celle-ci étant également ouverte aux Etats non-membres. Ce réseau de traités internationaux constitue la base sur laquelle le système multilatéral moderne est aujourd’hui fondé.

LA GRANDE EXPERIMENTATION DE LA SOCIÉTÉ DES NATIONS

La Société des Nations n’a rien pu faire pour empêcher la Deuxième Guerre Mondiale d’éclater. Au terme de ce conflit, Winston Churchill a déclaré : « la Société des Nations n’a pas échoué à cause de ses principes ou de ses conceptions. Elle a échoué parce que ses principes ont été abandonnés par les Etats qui l’avaient créée. »

La Société des Nations a officiellement été dissoute en 1946. On l’appelle depuis la « Grande Expérience », car elle a montré à la fois le potentiel de la coopération multilatérale et les conséquences d’un manque de coopération.

Cette tentative a toutefois donné naissance à un nouveau système international : les Nations Unies, bâties sur une conception plus solide du multilatéralisme.

Le multilatéralisme au cœur de la vie internationale : les Nations Unies

Le système multilatéral né à la suite de la Deuxième Guerre Mondiale n’a eu de cesse d’évoluer. En 1945, 51 gouvernements ont signé la Charte des Nations Unies à San Francisco. Aujourd’hui, l’ONU compte 193 Etats membres. Depuis plus de 75 ans, la coopération mondiale multilatérale n’a cessé de se développer, avec la participation de nombreux nouveaux Etats.

Le multilatéralisme est un concept central des Nations Unies. Depuis sa fondation, l’ONU a contribué au développement de la coopération mondiale, en fournissant un cadre multilatéral aux actions internationales. Elle a également servi de catalyseur dans la négociation et l’adoption de nombreux accords internationaux, des éléments indispensables au système multilatéral dans lequel nous vivons aujourd’hui.

LA CHARTE DES NATIONS UNIES,
BOUSSOLE MORALE DU MULTILATERALISME

L’ONU a pour mission de permettre la collaboration entre les Etats et la coordination de leurs actions, afin de garantir la paix, l’avancée et la défense des droits humains, de promouvoir le progrès social et d’offrir un meilleur niveau et une meilleure qualité de vie.

La Charte des Nations Unies est le traité constitutionnel des Nations Unies. Elle est composée de 111 articles, qui définissent les obligations des Etats membres, ainsi que la structure, les missions et le fonctionnement de l’organisation. Elle contient également les principes de base du fonctionnement du système international.

La Charte des Nations Unies constitue le fondement du multilatéralisme. Comme l’a déclaré le Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres, « la Charte des Nations Unies est une boussole morale visant à promouvoir la paix, la dignité humaine et la prospérité, en défendant les droits humains et l’Etat de droit. »

UN SYSTEME DE COOPERATION CHANGEANT, DANS UN MONDE EN CONSTANTE EVOLUTION

L’ONU entend harmoniser les actions des Etats membres, notamment en matière de sécurité, de contrôle de l’armement, de droits humains, de commerce, de développement économique, de santé, de codification du droit international et bien plus encore.

La Charte définit six organes principaux des Nations Unies : l’Assemblée Générale, le Conseil de Sécurité, le Conseil Economique et Social, le Conseil de Tutelle, la Cour Internationale de Justice et le Secrétariat des Nations Unies. La « famille » des Nations Unies est toutefois bien plus grande : elle comprend plusieurs fonds, programmes, institutions spécialisées et autres organismes qui travaillent tous ensemble, avec leurs propres missions et dans leurs propres domaines d’expertise, afin d’atteindre les objectifs inscrits dans la Charte et de faciliter la coopération internationale.

UNE VARIETE D’ACTEURS

Pour autant, le multilatéralisme ne concerne-t-il que les gouvernements ? Les Nations Unies permettent à une multitude d’acteurs de se rencontrer et de partager leurs opinions concernant des actions de portée mondiale. Progressivement, de nouveaux acteurs se sont trouvés impliqués dans des processus multilatéraux.

Aujourd’hui, les diplomates des 193 Etats membres, ainsi que les délégués des Etats observateurs et d’organisations internationales, les représentants d’ONG, des experts internationaux, des acteurs du secteur privé et des universitaires se réunissent régulièrement pour aborder un vaste éventail de questions internationales.

LES EVOLUTIONS DE LA COOPERATION MULTILATERALE

Au cours des 75 dernières années, les activités de coopération mondiale soutenues par les Nations Unies ont connu des hauts et des bas, face à différents défis d’ampleur planétaire. Les Nations Unies ne sont que le reflet de ses Etats membres : elles sont aussi efficaces ou inefficaces que ce que ses Etats membres lui permettent d’être.

Pendant la Guerre Froide, l’ONU a constitué un canal de communication efficace et a mené à bien ses premières opérations de maintien de la paix, en adoptant également des accords dans le domaine du contrôle des armements et de la protection des droits humains.

La décolonisation a eu un impact considérable sur la coopération mondiale multilatérale. La hausse du nombre d’Etats membres de l’ONU, de 51 en 1945 à 99 en 1960, a complètement changé cette dynamique multilatérale. Le processus décisionnel de l’Assemblée Générale est devenu plus complexe, et son influence plus vaste.

Avec la fin de la Guerre Froide,  un nouvel ensemble de défis et d’opportunités s’est présenté aux Nations Unies,  définissant de nouvelles perspectives en matière de coopération internationale. Le « Nouvel Ordre Mondial » ne s’est toutefois pas installé durablement.

Progressivement, le monde est devenu à la fois de plus en plus fragmenté, au niveau politique, et de plus en plus interconnecté. Le processus de mondialisation, et notamment les avancées technologiques en matière de communication et de transport, ont rendu le monde plus petit, en créant de nouvelles opportunités, mais en accroissant également les inégalités entre les pays développés et les pays en voie de développement, ainsi qu’à l’intérieur même des pays.

La coopération multilatérale a dû s’adapter au fil du temps et des évolutions du contexte international. Pour autant, elle est devenue de plus en plus essentielle pour relever les défis mondiaux qui se sont présentés.  

Le système des Nations Unies et le Prix Nobel

En 2001, le Prix Nobel de la Paix a été décerné conjointement aux Nations Unies et au Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi Annan, pour leurs « efforts en vue d’un monde mieux organisé et plus pacifique. » Le Prix Nobel de la Paix a été remis plusieurs fois à des fonds, des programmes et des institutions spécialisées de l’ONU, ainsi qu’à d’autres organismes des Nations Unies.

1954:

Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR)

1965:

Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF)

1969:

Organisation Internationale du Travail (ILO)

1981:

Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR)

1988:

Forces de Maintien de la Paix des Nations Unies

2005:

Conjointement remis à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (IAEA) et à son Directeur, le Dr. Mohamed el-Baradei

2007:

Conjointement remis au Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (IPCC) et à l’ancien Vice-Président américain et défenseur de l’environnement, Al Gore Jr.

2013:

Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OPCW)

2020:

Programme Alimentaire Mondial (PAM)

Le système des Nations Unies et le Prix Nobel

En 2001, le Prix Nobel de la Paix a été décerné conjointement aux Nations Unies et au Secrétaire Général des Nations Unies,
Kofi Annan, pour leurs « efforts en vue d’un monde mieux organisé et plus pacifique. » Le Prix Nobel de la Paix a été remis plusieurs fois à des fonds, des programmes et des institutions spécialisées de l’ONU, ainsi qu’à d’autres organismes des Nations Unies.

1954:

Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR)

1965:

Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF)

1969:

Organisation Internationale du Travail (ILO)

1981:

Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR)

1988:

Forces de Maintien de la Paix des Nations Unies

2005:

Conjointement remis à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (IAEA) et à son Directeur, le Dr. Mohamed el-Baradei

2007:

Conjointement remis au Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (IPCC) et à l’ancien Vice-Président américain et défenseur de l’environnement, Al Gore Jr.

2013:

Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OPCW)

2020:

Programme Alimentaire Mondial (PAM)

La coopération multilatérale en pratique

PROMOTION DES DROITS HUMAINS

L’ONU a joué un rôle central dans l’adoption de certains des 80 traités et déclarations de droits humains adoptés. La plus grande partie de cet ensemble de lois a été inspirée par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme adoptée en 1948. Ces traités et ces déclarations protègent les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels des individus. Cela comprend, par exemple, l’interdiction de toute forme de discrimination et la garantie de la liberté d’expression.

CONTRÔLE DE L’ARMEMENT, DESARMEMENT ET
NON-PROLIFERATION

Les mesures mondiales de contrôle de l’armement, de désarmement et de non-prolifération sont essentielles pour éviter les conflits, et pour établir et maintenir la paix. Depuis sa création, l’ONU aide les pays à réduire et, enfin, à éliminer leur armement, notamment en ce qui concerne les armes nucléaires, biologiques et chimiques, en mettant également fin à la prolifération des mines terrestres, des armes légères et des armes de petit calibre. Dans ce contexte, le programme de désarmement du Secrétaire Général des Nations Unies vise à renouer le dialogue et les négociations autour des questions de désarmement international.

Le Traité sur la Non-Prolifération des Armes Nucléaires (TNP), négocié par les Nations Unies entre 1965 et 1968, représente à ce jour le seul engagement contraignant, en matière de désarmement, pour les pays possédant l’arme nucléaire. Signé par 191 Etats, le TNP est l’accord de désarmement et de limitation des armes le plus ratifié de tous les temps.

DEVELOPPEMENT COMMERCIAL ET ECONOMIQUE MULTILATERAL

Le commerce multilatéral, comme nous l’avons vu, consiste à permettre à chaque pays d’avoir une balance commerciale avec la totalité de l’espace marchand, mais non pas nécessairement avec un pays en particulier.  Le système commercial multilatéral moderne garantit non seulement des opportunités économiques, mais joue également un rôle essentiel dans le maintien de la paix. Comme le remarquait Benjamin Franklin, « des partenaires commerciaux se déclarent rarement la guerre ».

Dans le cadre de ses missions principales, et par le biais de ses fonds, de ses programmes et de ses institutions spécialisées, l’ONU s’engage à élargir l’espace marchand international et à promouvoir l’emploi, un développement économique durable et inclusif, ainsi qu’un travail décent pour chaque individu.

AIDE HUMANITAIRE

Les opérations humanitaires multilatérales viennent en aide aux victimes de catastrophes d’origine naturelle ou humaine. La coopération multilatérale, dans le domaine humanitaire, comporte de nombreux aspects et peut prendre différentes formes, qu’il s’agisse de fournir des matériaux ou une assistance technique, de développer des politiques, ou de lever des fonds, une aide alimentaire, sanitaire ou logistique.

La coopération multilatérale est nécessaire pour aider et protéger les personnes vulnérables qui sont obligées de quitter leurs logements à cause d’un conflit, de persécutions ou pour d’autres raisons. Le système de l’ONU vient en aide à environ 70 millions de personnes déplacées.

Prevention des risques naturels

Les actions multilatérales de réponse aux crises humanitaires ne sont pas seulement réactives, elles sont aussi proactives.
Le Cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes 2015-2030 (Cadre de Sendai) est un instrument multilatéral visant à coordonner les actions internationales et à réduire les risques existants, à éviter la création de nouveaux risques et à améliorer la résilience en définissant des normes communes, un cadre complet présentant des objectifs réalistes et un instrument juridique de réduction des risques de catastrophes.

MAINTIEN DE LA PAIX

En tant que principal promoteur de la paix dans le monde, les Nations Unies aident les pays à résoudre leurs conflits et à assurer une paix et une stabilité politique durables. Si les opérations du maintien de la paix s’appuient sur une approche de consentement, d’impartialité et de non usage de la force, elles ont évolué avec le temps afin de s’adapter à la complexité des conflits modernes. La variété des opérations de paix menées par l’ONU, qu’il s’agisse du rétablissement de la paix, d’une réconciliation ou d’activités de prévention des conflits, reflète cette complexité et entend y répondre, avec pour ambition la mission délicate d’assurer la paix et la sécurité dans le monde.

Des initiatives multilatérales soutenues par la Société des Nations

1920

STANDARDISATION DES PASSEPORTS

Autrefois, chaque pays utilisait ses propres passeports et ses propres règles. Toutefois, il est devenu important, pour les pays, de contrôler leurs frontières et d’en restreindre l’accès, pour des raisons de sécurité. C’est pour cela qu’en 1920, dans le cadre d’une conférence internationale organisée par la Société des Nations, un « modèle international » de passeport a été adopté. Ce modèle définissait des règles communes concernant les informations personnelles devant être incluses dans le passeport, sa durée de validité, etc.

1922

REUNIR LES GRANDS ESPRITS POUR LA PAIX

Un comité, composé d’hommes et de femmes choisis pour leur talent ou leurs accomplissements, a été constitué en 1922. Ses membres comprenaient des intellectuels, des artistes ou des scientifiques, par exemple Albert Einstein ou Gabriela Mistral. Pour la première fois, la Société des Nations a tenté de rassembler de grands esprits de toutes les nationalités, dans le but de promouvoir la paix.

1925

CONTRÔLE DE L’ARMEMENT

Le « Protocole de Genève de 1925 » est un accord ratifié à Genève, qui prévoit l’interdiction de l’utilisation des armes de guerre chimiques et biologiques. Aujourd’hui, ce protocole est complété par la Convention sur l’interdiction des Armes Biologiques (CABT) et par la Convention sur l’interdiction des Armes Chimiques, qui étendent son champ d’application à l’ensemble de ces armes et qui couvrent tous les types de situations de guerre.

1936

RADIODIFFUSION ET PAIX

Lorsque la radio a été inventée au 20ème siècle, il était difficile de contrôler la propagande et la désinformation diffusées de part et d’autre des frontières. En 1936, la « Convention Internationale concernant l’emploi de la Radiodiffusion dans l’intérêt de la Paix » a été signée à Genève. Elle prévoyait l’interdiction de toute radiodiffusion pouvant semer le désordre dans un pays ou constituer une menace pour la sécurité d’autres pays. Après la Deuxième Guerre Mondiale, ces fonctions de dépositaire ont été transmises au Secrétaire Général des Nations Unies, et le traité est encore appliqué aujourd’hui.

1936

LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE STUPEFIANTS

Le trafic transfrontalier de stupéfiants existe depuis de nombreuses années. En 1936, un accord a été signé afin de poursuivre en justice tout acte relatif au trafic de stupéfiants. Cet accord visait également, pour la première fois, à punir les crimes liés à la drogue.

Des initiatives multilatérales soutenues par la Société des Nations

1920

STANDARDISATION DES PASSEPORTS

Autrefois, chaque pays utilisait ses propres passeports et ses propres règles. Toutefois, il est devenu important, pour les pays, de contrôler leurs frontières et d’en restreindre l’accès, pour des raisons de sécurité. C’est pour cela qu’en 1920, dans le cadre d’une conférence internationale organisée par la Société des Nations, un « modèle international » de passeport a été adopté. Ce modèle définissait des règles communes concernant les informations personnelles devant être incluses dans le passeport, sa durée de validité, etc.

1922

REUNIR LES GRANDS ESPRITS POUR LA PAIX

Un comité, composé d’hommes et de femmes choisis pour leur talent ou leurs accomplissements, a été constitué en 1922. Ses membres comprenaient des intellectuels, des artistes ou des scientifiques, par exemple Albert Einstein ou Gabriela Mistral. Pour la première fois, la Société des Nations a tenté de rassembler de grands esprits de toutes les nationalités, dans le but de promouvoir la paix.

1925

CONTRÔLE DE L’ARMEMENT

Le « Protocole de Genève de 1925 » est un accord ratifié à Genève, qui prévoit l’interdiction de l’utilisation des armes de guerre chimiques et biologiques. Aujourd’hui, ce protocole est complété par la Convention sur l’interdiction des Armes Biologiques (CABT) et par la Convention sur l’interdiction des Armes Chimiques, qui étendent son champ d’application à l’ensemble de ces armes et qui couvrent tous les types de situations de guerre.

1936

RADIODIFFUSION ET PAIX

Lorsque la radio a été inventée au 20ème siècle, il était difficile de contrôler la propagande et la désinformation diffusées de part et d’autre des frontières. En 1936, la « Convention Internationale concernant l’emploi de la Radiodiffusion dans l’intérêt de la Paix » a été signée à Genève. Elle prévoyait l’interdiction de toute radiodiffusion pouvant semer le désordre dans un pays ou constituer une menace pour la sécurité d’autres pays. Après la Deuxième Guerre Mondiale, ces fonctions de dépositaire ont été transmises au Secrétaire Général des Nations Unies, et le traité est encore appliqué aujourd’hui.

1936

LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE STUPEFIANTS

Le trafic transfrontalier de stupéfiants existe depuis de nombreuses années. En 1936, un accord a été signé afin de poursuivre en justice tout acte relatif au trafic de stupéfiants. Cet accord visait également, pour la première fois, à punir les crimes liés à la drogue.

Des initiatives
multilatérales soutenues par la Société des Nations

1920

STANDARDISATION DES PASSEPORTS

Autrefois, chaque pays utilisait ses propres passeports et ses propres règles. Toutefois, il est devenu important, pour les pays, de contrôler leurs frontières et d’en restreindre
l’accès, pour des raisons de sécurité. C’est pour cela qu’en 1920, dans le cadre d’une conférence internationale organisée par la Société des Nations, un « modèle international » de passeport a été adopté. Ce modèle définissait des règles communes concernant les informations personnelles devant être incluses dans le passeport, sa durée de validité, etc.

1922

REUNIR LES GRANDS ESPRITS POUR LA PAIX

Un comité, composé d’hommes et de femmes choisis pour leur talent ou leurs accomplissements, a été constitué en 1922. Ses membres comprenaient des intellectuels, des
artistes ou des scientifiques, par exemple Albert Einstein ou Gabriela Mistral. Pour la première fois, la Société des Nations a tenté de rassembler de grands esprits de toutes les nationalités, dans le but de promouvoir la paix.

1925

CONTRÔLE DE L’ARMEMENT

Le « Protocole de Genève de 1925 » est un accord ratifié à Genève, qui prévoit l’interdiction de l’utilisation des armes de guerre chimiques et biologiques. Aujourd’hui, ce protocole est complété par la Convention sur l’interdiction des Armes Biologiques (CABT) et par la Convention sur l’interdiction des Armes Chimiques, qui étendent son champ d’application à l’ensemble de ces armes et qui couvrent tous les types de situations de guerre.

1936

RADIODIFFUSION ET PAIX

Lorsque la radio a été inventée au 20ème siècle, il était difficile de contrôler la propagande et la désinformation diffusées de part et d’autre des frontières. En 1936, la « Convention Internationale concernant l’emploi de la Radiodiffusion dans l’intérêt de la Paix » a été signée à Genève. Elle prévoyait l’interdiction de toute radiodiffusion pouvant semer le
désordre dans un pays ou constituer une menace pour la sécurité d’autres pays. Après la Deuxième Guerre Mondiale, ces fonctions de dépositaire ont été transmises au Secrétaire Général des Nations Unies, et le traité est encore appliqué aujourd’hui.

1936

LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE STUPEFIANTS

Le trafic transfrontalier de stupéfiants existe depuis de nombreuses années. En 1936, un accord a été signé afin de poursuivre en justice tout acte relatif au trafic de stupéfiants. Cet accord visait également, pour la première fois, à punir les crimes liés à la drogue.

Le multilatéralisme dans nos vies
de tous les jours

Quelques exemples de la manière dont le multilatéralisme façonne et améliore notre quotidien

ORIGINE : PLANETE TERRE

D’où vient votre smartphone ? La bonne réponse : votre smartphone vient d’un réseau de 200 fournisseurs répartis dans 43 pays différents. Ce réseau de chaine d’approvisionnement permet aux fabricants d’utiliser des composants de pointe tout en s’adaptant rapidement aux nouvelles tendances et à l’évolution des prix.

L’Organisation Internationale de Normalisation (ISO) définit les normes de qualité qui permettent aux sociétés de rapidement trouver des fabricants de composants. Les composants traversent ainsi les frontières à de nombreuses reprises, et les accords commerciaux multilatéraux mis en place permettent de réduire les obstacles bureaucratiques, les coûts et les délais. Les règlementations de l’Organisation Maritime Internationale (IMO) et de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (ICAO) permettent aux marchandises d’aller plus vite, plus loin et de manière plus sécurisée.

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VOUS AVEZ DU COURRIER !

Pour la plupart d’entre nous, lorsque nous envoyons un message, nous nous soucions avant tout du contenu du message et de l’orthographe. Nous réfléchissons rarement à comment les courriels, les messages vocaux ou les lettres sont envoyés. Près de 200 milliards de courriels traversent la planète chaque jour, et très peu d’entre eux se perdent en chemin. Lorsqu’un courriel est envoyé, il cherche l’adresse exacte du destinataire dans les serveurs DNS, qui servent de carnet d’adresse en ligne. La Société pour l’Attribution des Noms de Domaine et des Numéros sur Internet (ICANN) travaille avec des entreprises, des gouvernements et des acteurs de la société civile afin de créer des protocoles permettant à tous les appareils, de nos ordinateurs aux capteurs d’humidité du sol, de se connecter à un véritable réseau Internet mondial via les serveurs DNS.

L’Union Internationale des Télécommunications (UIT) permet d’obtenir des connexions téléphoniques rapides et automatiques grâce à des normes unifiées aussi essentielles que la longueur des indicatifs téléphoniques ou le numéro d’abonné.

L’Union Postale Universelle (UPU) a mis en place un cadre postal international qui couvre un certain nombre de sujets en apparence triviaux, comme la forme d’un timbre ou les systèmes de données qui rendent possible le suivi international des colis. Le fait de pouvoir communiquer de manière rapide et fiable à travers le monde, entre familles, amis et entreprises, est rendu possible grâce à des normes internationales fondées sur la coopération multilatérale.

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more

LE LONG PARCOURS D’UN VACCIn

La variole est la seule maladie à avoir été entièrement éradiquée, grâce aux efforts coopératifs d’une campagne de vaccination mondiale. Pour la plupart des gens, recevoir une injection de vaccin n’a rien d’extraordinaire. Mais pour les personnes issues de communautés vulnérables disposant de systèmes de santé peu efficaces, ou pour les communautés qui ont été menacées par une épidémie, le vaccin représente une protection qui change leur vie. Et pourtant, les vaccins sont coûteux, difficiles et hasardeux à développer pour les fabricants, c’est pourquoi les initiatives comme la Coalition pour les Innovations en matière de Préparation aux Epidémies (CEPI) rassemblent des gouvernements, des fondations, des chercheurs et des fabricants pour trouver des solutions.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) crée des directives qui aident les pays à développer de manière sécurisée, rapide et efficace des vaccins, et à les faire autoriser. Afin d’administrer ces vaccins aux communautés les plus vulnérables et les plus lointaines, l’OMS et l’UNICEF ont mis en place plus de 100 programmes nationaux. Les agences internationales et les initiatives multilatérales, comme l’Alliance du Vaccin (GAVI) jouent un rôle essentiel en assurant le transfert des vaccins depuis les laboratoires vers les communautés, et ont fait passer la couverture vaccinale des vaccins essentiels pour les enfants de 20% en 1980, à 85% de nos jours.

LAVEZ-VOUS LES MAINS, si vous le pouvez

Pour se protéger de la plupart des maladies infectieuses, il vous suffit de 30 secondes, d’une eau courante propre, d’un savon et d’une serviette propre. Pourtant 2 personnes sur 5, dont 900 millions d’enfants scolarisés, n’ont pas accès à ces éléments de base, ni chez eux, ni à l’école.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) met à profit son expertise et ses données pour travailler avec les gouvernements nationaux afin de créer des plans nationaux d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement, afin de réduire les écarts en matière d’accès à ces éléments essentiels. Pour autant, malgré les efforts de l’UNICEF, et d’autres organismes, visant à mettre en application ces plans en construisant des puits et des latrines dans les communautés vulnérables, seulement 15% des gouvernements financent entièrement leurs plans nationaux en matière d’approvisionnement en eau. Pour chaque dollar de financement destiné à une eau potable et à des mesures d’assainissement, le bénéfice apporté aux communautés est estimé 5,5 fois supérieur, grâce aux effets positifs générés, comme la réduction de la malnutrition chez les enfants et la hausse de la fréquentation scolaire chez les filles. Entre 1990 et 2015, le nombre de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable a été réduit de moitié grâce à des initiatives et à des programmes multilatéraux, comme la Convention sur la Protection et l’Utilisation des Cours d’Eau Transfrontaliers. Des activités de coopération mondiales ont permis de proposer de l’eau potable et des mesures d’assainissement à des millions de personnes, et de renforcer cette première ligne de défense préventive contre des maladies que nous sommes nombreux à sous-estimer.

CONDUIRE EN TOUTE SECURITE

Parmi les différentes choses qui changent lorsque l’on traverse une frontière sur la route, on pense rarement à la taille et à la forme des panneaux de signalisation. En effet, nos panneaux de signalisation, reconnaissables et cohérents, évitent toute confusion aux familles en vacances et aux chauffeurs qui traversent les continents.

Grâce à la Convention de Vienne sur la signalisation routière de  1968,  un panneau Stop est universellement reconnaissable. Les voitures et les camions qui traversent les frontières doivent s’appuyer sur des accords multilatéraux, qui leur permettent d’être importés et exportés dans le monde entier. La Commission Economique des Nations Unies pour l’Europe (UNECE) organise un forum international qui met au point des règlementations techniques en matière de sécurité routière, aussi bien en ce qui concerne la conception des phares antibrouillards, la disposition des pédales, et les règles relatives aux véhicules autonomes. Ces accords garantissent une meilleure sécurité aux usagers de la route et réduisent les obstacles à l’importation et à l’exportation de véhicules.

Le weekend

La majorité de notre vie est axée autour du rythme de la semaine de travail et de l’attente du week-end. Dans une grande partie du monde, le week-end désigne le samedi et le dimanche, mais sa durée peut varier de 1 à 3 jours, et commencer le jeudi ou le dimanche. Il existe même un week-end qui se fait le vendredi et le dimanche, séparément ! Bien que l’on considère que la semaine de 7 jours trouve son origine à Babylone, il y a 4000 ans, le week-end tel qu’on le connait aujourd’hui date d’il y a moins de 100 ans. Il a  été défini par les ouvriers et les syndicats du secteur industriel, qui refusaient, officieusement, de travailler le lundi car il estimaient que le jour férié du dimanche n’était pas suffisant pour se reposer.

A mesure que les employeurs prolongeaient le week-end en incluant le samedi, ils se sont rendus compte que ce jour de repos supplémentaire permettait d’améliorer la productivité et la fiabilité des ouvriers.  

L’Organisation Internationale du Travail (OIT) a défini les normes qui ont permis d’instaurer un week-end d’un jour minimum, et une durée maximale du temps de travail de 48 heures par semaine. Ces mesures ont encouragé les gouvernements et les employés à accorder plus de temps de repos aux travailleurs. Parallèlement au dialogue engagé entre les employeurs, les travailleurs et les gouvernements, qui a conduit à la création du week-end, l’OIT, grâce à l’inclusion de ces groupes, s’est assurée que les week-ends conviendraient à tout le monde.

PAIEMENT ACCEPTE

A chaque fois que vous utilisez votre carte de crédit, dans un magasin, en ligne, dans un distributeur automatique ou pour régler votre repas dans un restaurant, vous faites appel à un processus multilatéral. La norme ISO 8583 est la norme internationale de l’Organisation internationale de normalisation (ISO), et elle a été adoptée dans le monde entier afin de traiter les transactions par carte entre différents réseaux, ce qui permet à votre argent de passer de votre compte bancaire à celui d’un commerçant ou à votre poche. L’ISO est constituée d’organes de normalisation nationaux qui développent et appliquent ces normes internationales relatives aux transactions financières.

Des systèmes de communication financière normalisés comme SWIFT, qui gère près de 33 millions de transactions par jour, rendent ces transferts possibles. La confiance des banques et des clients dans ce système s’appuie sur les normes définies par l’ISO, qui permettent aux banques qui utilisent des langues et des paramètres différents d’interagir entre elles.

Afin que les banques et les régulateurs se comprennent et se fassent confiance de part et d’autre d’une frontière, la coopération multilatérale doit faire office de régulateur national. La Banque des Règlements Internationaux (BRI) concentre les principes sur lesquels la plupart des régulateurs s’appuient pour contrôler l’infrastructure financière internationale et pour réduire les risques de crises financières. A mesure que la structure financière qui rend possible les paiements internationaux s’étend pour inclure  des endroits isolés, grâce au systèmes de paiement mobiles, la coopération multilatérale continue de renforcer sa stabilité et sa portée.

DES ECONOMIES BENEFIQUES

Bien que les gouvernements et les organismes internationaux financent des programmes « verts »  et de développement durable, par le biais d’initiatives comme le Fonds Vert pour le Climat, leurs investissements ne suffisent pas pour financer les 1,5 trillions de dollars nécessaires pour atteindre les objectifs fixés en matière de climat.

Afin de mobiliser les ressources des investisseurs du secteur privé, comme les fonds de pension, dans le but d’atteindre les objectifs environnementaux et relatifs au développement durable, des initiatives multilatérales ont lancé des investissements écologiques et sociaux. Divers organismes, comme l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements, réduisent les risques des investisseurs qui souhaitent soutenir des projets dans des pays en voie de développement fragiles,  qui ont du mal à financer leurs centrales électriques solaires et leurs usines d’engrais durables.

A l’échelle mondiale, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) ont mis au point des principes qui ont conduit à la création de normes permettant d’orienter les investisseurs vers un investissement responsable au niveau social et environnemental.

Le travail de ces programmes et de ces banques de développement multilatéral a défini les standards appliqués en matière de création, de développement rapide et d’augmentation de la disponibilité des contrats écologiques et à impact social. La coopération multilatérale réduit les écarts en matière d’information et de risques, afin d’aider les individus et les entreprises à utiliser leurs investissements d’une manière qui contribue au développement durable.

ATTACHEZ VOTRE CEINTURE

Pour la plupart d’entre nous, lorsque nous réservons un vol, nous nous concentrons sur les horaires, le nombre d’escales, les divertissements proposés à bord, et surtout, le prix. Nous tenons rarement compte des questions de sécurité, car la technologie et la coopération multilatérale ont réduit les risques et les différences entre les pays. Les vols commerciaux constituent l’un des moyens de transport les plus sûrs, les chances qu’un accident survienne étant de 2,8 sur un million de départs. En outre, les accidents entrainent rarement des dommages corporels pour les passagers.  

Depuis 1944, l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (ICAO) a joué un rôle essentiel, en réduisant par dix la probabilité de mourir en vol en 40 ans, en définissant des procédures fondamentales, comme, par exemple, un vocabulaire et une orthographe communs pour la communication entre pilotes. Ces Normes et Pratiques Recommandées (SARP) couvrent presque tous les aspects relatifs à la sécurité, qu’il s’agisse des systèmes d’atterrissage, de la fatigue des pilotes, des radiobalises de localisation, des Véhicules Aériens sans Pilote, ou des bulletins de la « météo spatiale », qui peut perturber les systèmesradios et GPS. Toutes ces normes simplifient le choix de votre prochaine réservation, car le niveau de sécurité en vol a doublé à chaque décennie, avec l’amélioration des technologies et de l’application des SARP par les pays et les compagnies aériennes.

VOTRE MOZZARELLA PARLE-T-ELLE ITALIEN ?

Lorsque vous faites vos courses au supermarché, il peut s’avérer compliqué de s’assurer qu’un produit régional spécifique provient bien de sa zone géographique d’origine, compte tenu de l’énorme choix de produits proposés sur un marché mondial surchargé. Grâce à l’Arrangement de Lisbonne concernant la Protection des Appellations d’Origine et leur Enregistrement International, l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) protège les appellations d’origine de plus de 1100 produits uniques ayant une relation forte avec leur localité d’origine. Ces appellations offrent aux consommateurs une garantie supplémentaire en matière de qualité, d’authenticité et de traçabilité pour de nombreux produits, comme le vin, les fruits, le thé, le café, la poterie, le verre et les textiles.

Par exemple, pour qu’une mozzarella reçoive la mention ou l’appellation di Bufala Campana, elle doit être produite dans la région Campanie en Italie, et répondre aux exigences de production traditionnelles, sous la supervision du Consorzio di Tutela Mozzarella di Bufala Campana DOP. De la même manière, un thé Darjeeling pourra uniquement être commercialisé sous ce nom s’il a été cultivé dans les plantations de thé de la région indienne du Darjeeling, et s’il a été produit conformément aux normes d’indications géographiques. Avec l’entrée en vigueur de l’Acte de Genève de l’Arrangement de Lisbonne, en février 2020, les appellations d’origines et les indications géographiques font désormais partie d’un système international d’enregistrement et de protection effectif.

LEGUMES ET COOPERATION MULTILATERALE

Saviez-vous qu’il existe un rapport entre les légumes que nous mangeons et la coopération multilatérale ? La plupart des fruits et légumes que l’on trouve au supermarché font l’objet de contrôles qualité qui déterminent s’ils sont propres à être consommés directement, à être utilisés pour faire des jus ou pour être recyclés.

Les Nations Unies, par le biais d’une de ses commissions régionales, la Commission Economique pour l’Europe (UNECE), travaille en coopération avec les producteurs afin de créer des normes internationales relatives aux exportations agricoles, pour les fruits frais, les légumes, les produits secs et séchés, les graines, les pommes de terre, la viande, les fleurs coupées et les œufs.

En quoi ces normes sont-elles importantes ? Elles font la promotion d’une production de haute qualité, améliorent la rentabilité des activités des producteurs, simplifient les échanges commerciaux grâce à des normes de qualité claires utilisées dans les contrats, et protègent les consommateurs. Ces normes constituent un langage d’échange commun et ouvrent de nouvelles possibilités en termes d’exportation pour les producteurs. Le travail des institutions, comme l’UNECE, permet à votre épicerie locale de se procurer des produits frais dans le monde entier, en toute sécurité et de manière fiable, du saumon fumé aux kiwis.

LA COOPERATION MULTILATERALE A L’ŒUVRE DANS NOS DEODORANTS

La plupart d’entre nous commençons la journée en utilisant de la laque, de la mousse à raser ou du déodorant. Saviez-vous que tous ces produits sont liés à l’une des initiatives multilatérales les plus fructueuses ?

Dans les années 1970, les scientifiques ont commencé à étudier les effets de l’accumulation de certains gaz dans la couche d’ozone de notre stratosphère. Les chlorofluorocarbures (CFC) utilisés dans les aérosols et les réfrigérateurs ont été identifiés comme les principaux responsables de ce que l’on appelle le « trou dans la couche d’ozone ». Les dangers d’une augmentation des radiations UV, pour la santé humaine et animale, causée par la diminution de la couche d’ozone ont conduit la communauté internationale à coordonner une réponse, sous la forme de la Convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone, en 1985.

Cette convention a pour but de promouvoir la coopération via l’échange d’informations concernant l’impact des activités humaines sur la couche d’ozone, et l’adoption de mesures visant à éviter une détérioration de cette couche d’ozone. La Convention de Vienne est complétée par le Protocole de Montréal en 1987, qui régit la production et la consommation de certains produits chimiques, notamment les CFC. Afin d’aider les Etats à respecter leurs obligations en matière d’élimination de l’utilisation de ces produits chimiques, un fonds multilatéral a été mis en place. Celui-ci propose des aides financières aux pays en voie de développement. Depuis l’élimination progressive réussie des CFC en 2010, nos bombes de laques, de crème à raser et nos déodorants ne présentent aucun risque pour la couche d’ozone.

PROTECTION DES INVENTIONS

Qu’est-ce que Google, Segway, le béton translucide ou l’imagerie par résonnance magnétique ont en commun ? Toutes ces inventions sont passées par le système multilatéral du Traité de coopération en matière de brevets (PCT), qui est géré par l’OMPI, l’agence de l’ONU destinée aux services, aux politiques, aux informations et à la coopération en matière de propriété intellectuelle.

Un brevet est un droit privé octroyé par une autorité gouvernementale, qui permet de s’assurer qu’un inventeur puisse contrôler l’utilisation commerciale qui est faite de son invention. Le brevet n’a valeur juridique que dans le pays ou la région dans lequel il est accordé. Cela signifie que les inventeurs ou les entreprises qui souhaitent protéger leur technologie sur les marchés internationaux doivent obtenir une protection par brevet qui couvre leurs nouvelles technologies dans les pays concernés.

Depuis 1978, le PCT facilite cette procédure et a révolutionné la manière dont la protection par brevet est assurée dans les pays du monde entier. Le PCT permet d’obtenir une protection par brevet pour une invention, de manière simultanée, dans plus de 150 Etats signataires, en remplissant une seule demande de brevet « internationale », au lieu de déposer plusieurs demandes de brevet nationales ou régionales différentes. Dans un monde interconnecté, le PCT peut être utilisé par les multinationales, les petites et moyennes entreprises, les instituts de recherche, les universités et les inventeurs, afin de protéger leur propriété intellectuelle.

MOBILITE UNIVERSITAIRE ET RECONNAISSANCE DES DIPLOMEs

Vous rêvez d’étudier en Asie de l’Est, même si, depuis l’Amérique Centrale, un océan vous en sépare ? Afin de permettre aux étudiants de voyager dans le monde entier, leurs diplômes universitaires doivent être mutuellement reconnus et acceptés par tous les pays. Par le biais d’un certain nombre de conventions, l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture
(UNESCO)
travaille depuis près de 30 ans avec d’autres institutions internationales pour coordonner les efforts de reconnaissance des diplômes et pour offrir un cadre de reconnaissance des diplômes efficace dans le monde entier, en permettant et en protégeant les échanges des étudiants étrangers et des jeunes travailleurs.

Au bout de 8 années de travail, en novembre 2019, près de 150 Etats membres ont adopté la Convention Mondiale sur la Reconnaissance des Qualifications relatives à l’Enseignement Supérieur. Cette convention met en place des normes internationales d’enseignement pour les individus ne disposant pas des documents appropriés (réfugiés et personnes déplacées), afin d’améliorer la promotion de la coopération internationale dans l’enseignement supérieur et de faciliter les transferts transfrontaliers de connaissances et de compétences.

Le saviez-

vous?

L’ICANN, en coopération avec des agences gouvernementales, des entreprises et des membres de la société civile, décide quels domaines de premier niveau, comme .com .org .ch .ai .smile .plumbing peuvent être utilisés.
Le 19 novembre est la Journée Mondiale des Toilettes. L’hygiène, indispensable pour la plupart d’entre nous, fait partie des droits humains, et pourtant, aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale vit sans système d’assainissement sécurisé.
L’Objectif de Développement Durable 6 vise à garantir la disponibilité et la gestion durable de l’eau potable et des systèmes d’assainissement pour tous d’ici 2030.
De nombreuses personnes estiment que la passion pour le football qui a saisi les populations dans les années 1890 est l’une des principales raisons pour lesquelles le week-end commence le samedi dans la plupart des pays. Cette vogue du football a fait du samedi un jour consacré aux loisirs.
Il faudrait voler de manière continue pendant 11.000 ans, en moyenne, avant qu’un avion de vol commercial n’en percute un autre, grâce aux systèmes de sécurité et aux normes établies, comme le Système d’Alerte de Trafic et d’Evitement de Collision (ACAS)?
La Convention de Vienne et le Protocole de Montréal sont les premiers traités de l’histoire des Nations Unies qui ont été universellement ratifiés, et ils ont considérablement contribué à lutter contre la détérioration de la couche d’ozone.

Le Futur du
Multilatéralisme

Le multilatéralisme et les problèmes mondiaux qu’il contribue à régler ont continué de changer et d’évoluer, devenant de plus en plus visibles et importants pour les populations du monde entier. La Société des Nations a mis sur le devant de la scène une grande partie de ce qui était autrefois une « diplomatie de couloir », en rendant les discussions accessibles, et le multilatéralisme est toujours plus ouvert depuis. L’ONU s’inscrit également dans cette démarche d’accessibilité en diffusant les discussions et les processus décisionnels de ses membres. Cela est en partie dû à l’initiative prise par l’ONU pour ses 75 ans, visant à comprendre les problèmes et les priorités de ses parties prenantes les plus importantes : les peuples du monde. Ce processus a impliqué l’analyse de plus d’un million de réponses à une enquête en ligne et des discussions approfondies. Dans le monde entier, les individus ont identifié le changement climatique comme étant le problème sur le long terme le plus urgent, suivi de près par la santé, les droits humains, et la résolution des conflits. Les défis présentés par la pandémie de COVID-19 ont mis en lumière l’importance d’une approche de résolution des problèmes internationale, près de 87% des personnes interrogées considérant que la coopération internationale est essentielle.

Bien que l’histoire du multilatéralisme soit irrémédiablement liée à celle de la coopération entre les Etats, il est probable que ce concept intégrera de nouveaux acteurs. Au cours des dernières décennies, les outils nationaux qui servaient de base au multilatéralisme ont été complétés et soutenus par le travail de groupes issus de la société civile, d’entreprises privées et de gouvernements locaux, afin de trouver des solutions qui ne sont plus seulement nationales. Que ce soit dans le domaine du développement, avec les Objectifs de Développement Durable, ou dans celui de la diminution des conflits, grâce à des processus de paix inclusifs, l’ONU a intégré cette approche multilatérale aux réponses collectives qu’elle propose, et il est probable qu’elle continuera à servir de centre pour les réseaux mondiaux de coopération. En effet, nous avons toujours grand besoin d’une plateforme multilatérale efficace pour traiter les défis locaux et mondiaux d’aujourd’hui, qui ne cessent de croitre en échelle comme en complexité.

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